Ambra Senatore

Masterclass · Ambra Senatore

Lundi 28 novembre au vendredi 2 décembre 2022

Lundi 28 novembre 15h-19h
Mardi 29 novembre 11h-18h
Mercredi 30 novembre 11h-17h
Jeudi 1er décembre 11h-17h
Vendredi 2 décembre 11h-17h

Tarif organisme : 750 euros TTC
Tarif Adami : 500 euros TTC
Tarif individuel : 260 euros TTC

Pour candidater et pour toute information sur les possibilités de financement : envoyez votre dossier (CV, lettre de motivation, portrait pour trombinoscope) à masterclasses@atelierdeparis.org.

Complet

Résumé

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La présence et la relation du corps aux autres et à l’espace sont au coeur de la proposition de Ambra Senatore. La journée s’ouvre avec une phase d’improvisation guidée qui vise à amplifier l’écoute du présent et du groupe en essayant d’affranchir le plus possible le mouvement d’une origine volontaire.

Dans un second temps, Ambra propose des jeux nourris par son intérêt pour la plastique des corps, les expressions du visage, le découpage du geste quotidien.

Cette année la chorégraphe se dédie à une création qui explore d’un côté le vivre ensemble, les rapports entre collectif et individus et de l’autre le fait de porter le regard sur ce qui n’est pas forcement mis en lumière, sur ce qui est dans la pénombre. Les ateliers étant pour Ambra des moments de partage de son approche créative avec les participants, elle prévoit que le workshop à l’Atelier de Paris sera influencé par ses réflexions autour du rapport entre l’art et la vie, la création et le présent, qui trouveront des transpositions et des échos sur le plan du mouvement.

Équipe artistique

« L’humain traverse toutes mes pièces. Je cherche une danse qui rencontre les gens, qui est occasion de partage, laissant place à la fragilité, au doute, au sens critique et à l’humour. » Ambra Senatore

Chorégraphe et performeuse italienne originaire de Turin, Ambra Senatore est depuis 2016, directrice du Centre Chorégraphique National de Nantes. Jamais déconnectée, ni aride, sa chorégraphie oscille entre danse théâtre et arts visuels, explore les frontières entre fiction et réalité, entre le dedans et le dehors de la scène. Ambra Senatore travaille sur la dynamique du mouvement dansé nourri d’éléments de théâtralité, d’actions et de gestes quotidiens, en explorant la construction d’une dramaturgie qui passe par l’action et la présence des corps.

Au fondement de toute sa gestuelle se trouve le quotidien «observé à la loupe» qu’elle décale, renverse, répète, pour poser autrement le regard sur le réel. Adepte des surprises, des « cut» et des répétitions qui rappellent le cinéma, Ambra Senatore recompose la réalité à la manière d’un réalisateur. Elle dirige le regard du spectateur : à lui de recomposer ensuite le puzzle à partir cette matière chorégraphique et des indices que sème la chorégraphe. Cette façon de jongler avec les situations et l’humain jusqu’à l’absurde fait affleurer une douce ironie.

En Italie, elle se forme auprès d’artistes tels que Roberto Castello, Raffaella Giordano avec qui elle collabore rapidement. En tant qu’interprète, on la verra aussi travailler avec Jean-Claude Gallotta, Giorgio Rossi, Georges Lavaudant, ou Antonio Tagliarini. A la fin des années 90, elle crée des pièces en collaboration avec d’autres auteurs puis termine un doctorat sur la danse contemporaine (2004) avant d’enseigner l’histoire de la danse à Milan. De 2004 et 2009, elle axe ses recherches chorégraphiques sur des soli qu’elle interprète : EDA-solo, Merce, Informazioni Utili, Altro piccolo progetto domestico, Maglie, avant de passer à des pièces de groupe : Passo (2010) en version duo puis quintet, A Posto (2011), trio féminin et John (2012). Avec sa compagnie EDA, qu’elle créé en 2012 à Besançon, elle chorégraphie sa première pièce jeune public à partir du texte de Fabrice Melquiot, Nos amours bêtes (2013), qui sera suivie en 2016 de Quante Storie, projet du dispositif « Au pied de la lettre », qu’elle compose en miroir avec Loïc Touzé. En 2014 elle présente à la Biennale de Lyon Aringa Rossa, pièce pour neuf danseurs faite de portés, de duos, de tableaux recomposés. Après Pièces (2016), elle crée au festival 2017 d’Avignon Scena madre*, spectacle pour sept danseurs où elle joue des codes cinématographiques. Lorsqu’elle prend la direction du CCN de Nantes en janvier 2016, Ambra Senatore apporte dans ses bagages cette danse proche de l’humain, cette façon d’aller à la rencontre des personnes et des lieux. Elle propose des créations in situ dans les écoles (Petits pas et Pas au tableau) ou les musées ou des lieux du patrimoine ou industriels (Promenades), imagine des rendez-vous – Primavera, le Festival Trajectoires -, chorégraphie les intermèdes dansés de l’opéra Cendrillon de Jules Massenet et se lance dans une Conversation (2019) avec des personnalités et des habitants, pour comprendre comment la danse peut se glisser dans les grands débats de société contemporains. En 2018, elle co-écrit avec le danseur Marc Lacourt, Giro di pista, bal participatif pour les enfants et les familles puis le duo, Il nous faudrait un secrétaire, en 2021. Ambra Senatore crée en 2020 Partita, série de duos ou trios pour un ou deux danseurs et un musicien live, et invite l’équipe originelle de sa pièce Passo (2010) à s’investir dans Col tempo (2022). Ambra Senatore travaille actuellement à la réalisation du court-métrage/installation La Lingua al Gatto avec le photographe, plasticien et vidéaste Bastien Capela. Elle prépare également une nouvelle création, une pièce pour 12 interprètes, qui questionne le vivre ensemble. La première de cette création est prévue en janvier 2023.

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