Il paraît que la danse est éphémère, qu’elle ne laisse pas de traces, qu’elle n’existe que dans l’instant présent. Que sa pratique, ses artistes et ses œuvres disparaissent dans l’éther avec la légèreté d’une sylphide.
Pourtant ce n’est pas d’hier que des mouvements survivent en se transmettant comme une grippe ou comme un rituel magique, que certains danseur·ses nous laissent des documents, tombés de leur poche au hasard ou patiemment encapsulés par des codes complexes à destination de leurs lointains héritiers.
Les Beaux restes propose un voyage parmi ces documents et ces pratiques qui ont permis aux danses de traverser les décennies et les siècles. Traverser ? Oui, mais pas sans transformations. Il reste des mystères à percer, des vides à remplir, avant de pouvoir danser. Vous êtes invité·e à résoudre des énigmes posés aux danseur·ses et à déterminer leur danse.
Équipe artistique
Olivier Bioret
Observateur attentif, Olivier Bioret fait de la question du point de vue le fil rouge de ses activités. Sa formation en danse contemporaine au CNSMDP se double d’études d’histoire qui cultivent son intérêt pour la trace, la source et la vue d’ensemble que permet le recul du temps. Il est danseur interprète pour les créations de Claire Jenny depuis 2008 (Incertain Corps, Effigies, Tiens-toi droit !!!, Echo, T’es qui toi ?…), de Béatrice Massin (La Belle au Bois Dormant, 2014) et d’Hervé Robbe (La Tentation d’un Ermitage, 2014) ou pour les formats extraordinaires de la Cie In Situ (Martin Chaput et Martial Chazallon). L’interprétation le porte aussi vers les œuvres du passé, qu’il s’agisse du siècle baroque ou du concours de Bagnolet (Projet Nouvelle Vague, Cie Eco, en 2009).
La pratique de la cinétographie participe de ce goût pour toutes les formes de l‘écriture, et propose également un outillage conceptuel précieux pour appréhender tant les œuvres que la création. Il remonte d’après partition Water Study, de Doris Humphrey en 2017 ; le trio féminin de Sehnsucht de Karin Waehner en 2017 et note Concerto, de Lucinda Childs, en 2013. Il est lauréat de la bourse A.R.P.D. (Aide à la Recherche et au Patrimoine en Danse) du Centre National de la Danse en 2019 pour établir la partition de Romance en Stuc de Daniel Larrieu. Membre actif d’ICKL (International Congress of Kinetography Laban), il enseigne cette discipline au CNSMDP depuis 2018.
C’est chargé de cette multiplicité de perspectives qu’il crée, faisant toujours le pari de la capacité de la danse à toucher sans intermédiaire ni prétexte les fibres du spectateur. Désireux d’approfondir sa réflexion et d’enrichir son écriture, il participe aux programmes La Pépinière de Chorégraphes de la compagnie Fêtes Galantes et Dialogues de la fondation Royaumont. Il répond également aux commandes du RIDC où il co-créé Un jardin avec Claire Jenny en 2016 et à celle de l’Université Loyola Marymont (Los Angeles) en 2018 pour laquelle il crée 12 Signs.
Il fonde la Compagnie FACE-B en 2016 avec laquelle il crée Hortichorégraphie en 2017 au Théâtre de Bezons, puis À travers (le bruit de la pluie qui tombe) en 2021.
- Chorégraphe : Olivier Bioret
- Danseur·ses / conférencièr·es : Claire Malchrowicz, Olivier Bioret
- Dramaturgie : Pierre Lebon
- Scénographie et lumières : François Chenot
- Costumes : Clémentine Montsaigeon
Production
- Partenaires et soutiens : Département de la Mayenne, Pays de Craon – Espace St Clément, Scène Nationale Le Carré, Château Gontier, L’Atelier des Arts Vivants, Changé, Laboratoire chorégraphique, Reims, Ville de Changé, Agglomération du Bocage Mayennais, Atelier de Paris / CDCN, micadanses – Paris, Fédération des Organismes vivants