KERNEL-matière

Pierre Pontvianne dit à propos de KERNEL-matière : « Dans cette pièce le mouvement est découpé, assemblé, démantelé, aggloméré… Je l’ai confronté à un tumulte une grande proximité des corps… »

KERNEL-matière prend pour point de départ un entremêlement de corps, un noyau unique qui évolue peu à peu vers son éclatement. Cet assemblage se fait, se défait, se complexifie, accélère, faisant surgir des images et des situations nouvelles qui stimulent nos imaginaires. On peut y percevoir tantôt un roi, tantôt un combattant, tantôt un prisonnier, un monstre… Des personnages fantasmagoriques aussi bien que des personnages du quotidien. Et alors qu’on se prend à se les imaginer, les interprètes replongent déjà dans une chorégraphie intense, où la succession des échanges produit une étonnante musique des corps.

Ce n’est pas un hasard si Pierre Pontvianne parle de « grande proximité des corps » dans cette pièce chorégraphique. La proximité requiert des interprètes une forte complicité. Les forces d’attraction s’équilibrent avec les forces centrifuges, la danse joue d’une succession accélérée de contacts, d’appuis et d’imbrication des corps entre eux. Entrainés par un échange chorégraphique effréné, les trois danseurs nous fascinent par leur capacité à trouver immédiatement leurs justes places les uns vis-à-vis des autres.

KERNEL-matière met ainsi en lumière la grande connivence qu’ils partagent. Plus que de donner une représentation de l’amitié, la matière chorégraphique utilise cette force du lien qui existe déjà entre les interprètes, alimentant une solidarité espiègle et ludique qui trouvera écho auprès de tous. La place qu’accorde le chorégraphe à la solidarité que le trio développe dans la danse laisse à penser que la matière de KERNEL-matière, serait, justement, l’amitié elle-même.

« Ce qui me touche, c’est la force de l’interprète à porter une écriture d’une grande précision, […] sans jamais se départir de sa singularité d’artiste. Avec ses complices, il porte un « je(u) » qui résonne en chacun de nous, essentiel à la création, que j’entends jusque dans l’expression « art vivant » elle-même. »*

*Pierre Pontvianne

Pierre Pontvianne
Lauréat du prix de Lausanne en 1999, Pierre Pontvianne travaille au sein de compagnies internationales et s’investit dans de nombreux projets chorégraphiques de la scène freelance européenne. Il fonde la compagnie PARC en 2004 à Saint-Étienne.

Depuis 2012, son travail est présenté dans de nombreux festivals internationaux (Montpellier Danse, JUNE EVENTS à Paris, Les Brigittines à Bruxelles, Festival de Danse de Cannes, Antigel à Genève, Biennale de la danse de Lyon, Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine Saint-Denis…) et sur des scènes majeures de la création contemporaine (Maison de la Danse de Lyon, Théâtre de la Ville de Paris, Comédie de Saint-Étienne – CDN, Le Manège, scène nationale de Reims…)

En 2024, Pierre travaille sur un solo intitulé JIMMY , présenté à JUNE EVENTS. Parallèlement à cette création, la compagnie PARC poursuit les tournées de œ, créé pour le Festival Montpellier Danse en 2023, ainsi que MOTIFS, KERNEL et JANET ON THE ROOF.

Pierre Pontvianne dit de son travail : « Je ne cherche ni du sens, ni de l’étonnement, je cherche l’endroit de collision entre les deux. »

Pierre Pontvianne est artiste associé à l’Atelier de Paris / CDCN de 2021 à 2024.

• Chorégraphie : Pierre Pontvianne
• Interprétation : Jazz Barbé, Thomas Fontaine, Clément Olivier
• Assistante : Laura Frigato
• Conception sonore, costume : Pierre Pontvianne
• Production : Émilie Tournaire

• Production : Compagnie PARC
• Coproduction : Atelier de Paris / CDCN ; Pavillon-s témoins, Rouen ; Le Dôme théâtre, Albertville
• La compagnie PARC est conventionnée par la Ville de Saint-Étienne, avec le soutien du Département Loire et la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes en 2023-2024-2025 et soutenue par la Région Auvergne-Rhône-Alpes en 2024