Tropique du képone

Depuis 2014, le duo de danseuses-chorégraphes traite des problématiques et dysfonctionnements écologiques. Pollution des sols aux Antilles par pesticides : face à ce sujet toxique, c’est dans les veines de la poésie et de l’humour qu’elles puisent leur force de résistance. À la table des réalités territoriales de chacune, de la Guadeloupe à la Martinique, les artistes déplient une carte aux airs afrofuturistes, qui souligne en creux l’urgence d’agir.

2722 : le Tropique du képone est un lieu liminaire dans lequel les corps se sont révoltés et adaptés. Sur fonds d’archives radiophoniques, d’émissions télévisées et d’articles de recherche scientifique, les deux interprètes créent en live un espace d’interaction connecté et évolutif qui fait émerger une actualité décadente et oubliée. En projetant un avenir dans lequel les paradigmes du vivant auraient été modifiés, elles dansent la dévastation et l’indignation au nom du principe de précaution, par l’art du détour et de la fugue, dans un climat confiant et expiatoire, un immense désir de réconciliation.

Myriam Soulanges
En Guadeloupe, Myriam Soulanges développe ses projets chorégraphiques depuis 2010, création de l’association Back Art Diffusion. Son travail trouve ses empreintes dans son récit et ses expériences personnelles. Le témoignage s’intègre dans son processus d’écriture. Il permet de saisir les complexités des identités et de s’opposer au déni comme acte politique et poétique. Sensible aux inégalités sociales et à l’entrecroisement des oppressions, ses réflexions s’appuient sur les différentes formes de marginalités.

Marlène Myrtil
D’une rive à l’autre, les rencontres et parcours auprès de chorégraphes et metteurs en scène de tous horizons ont nourri le cheminement artistique de Marlène Myrtil. C’est en 1998 qu’elle crée la compagnie Kaméléonite, à ce jour, 17 pièces ont porté sa vision profonde, poétique et politique de l’espace Caraïbes. Son travail s’enracine dans les champs d’exploration du patrimoine, de l’environnement, des fractures et résonances de notre société post coloniale dans un dialogue incessant avec la pluralité du monde.

• Création et chorégraphie : Myriam Soulanges et Marlène Myrtil
• Dramaturgie : Manon Worms
• Regard extérieur : Isabela Fernandes Santana
• Conseil artistique – dramaturgie : Michael Roch
• Composition musicale : Yann Cléry
• Création lumière et scénographie : Bia Kaysel
• Régie : Bia Kaysel et Myriam Adjallé
• Costumes : Stéphanie Vaillant
• Remerciements : Fana Fraser et le Collectif des Ouvriers Agricoles
• Administration, production et tournées : in’8 circle – maison de production, Anne Rossignol, Carla Vasquez et Loti Kornmess pour la Cie Myriam Soulanges
• Administration et communication : Joanna Chevenne pour la Cie Kaméléonite
• Photos ©️ Fred Lagnau, Élise Fitte Duval

• Coproduction : Le Carreau du Temple, Centre Chorégraphique National de Tours – Thomas Lebrun, Tropiques Atrium Scène Nationale de Martinique, Touka Danses CDCN – Guyane
• Soutiens : DAC Guadeloupe, DAC Martinique, l’Union européenne, Institut Français, l’OCTA et l’APCA dans le cadre du projet-pilote « Archipel.eu », Villa Albertine – New York, FEAC – Ministère des Outre-mer, Conseil Départemental Guadeloupe, Collectivité Territoriale Martinique, Spedidam, Caisse des Dépôts, Théâtre Molière Sète Scène Nationale Archipel de Thau