Cet atelier inspiré du léwoz, événement culturel guadeloupéen, où le·la danseur·se est en lien étroit avec la musique, recréera dans un contexte contemporain les spécificités de l’improvisation que l’on y retrouve. Le·la danseur·se a la possibilité de provoquer des changements, par des prises de risque qui impactent le développement musical. Cette place particulière donnée à la danse, en dialogue symbiotique avec la musique, est au cœur de la recherche de Léo Lérus. Tout en étudiant des extraits de son répertoire, cette masterclass est une ouverture à un certain sens du groove et à une conscience des danseur·ses de l’impact de leurs mouvements sur le paysage sonore, pour faire corps musical.
Déroulé
- Matin : s’échauffer en éveillant avec douceur sa propre écoute corporelle en utilisant son groove. Traverser du répertoire afin de cibler les spécifiâtes stylistique et technique.
- Après midi : théorie et improvisations afin, qu’éventuellement, chaque danseur·se crée sa matière.
Prérequis
Cette masterclass s’adresse aux artistes chorégraphiques professionnel·les : (danseur·ses, chorégraphes, formateur·ices, etc.) Les participant·es doivent justifier d’une formation en danse de haut niveau, et d’une expérience professionnelle d’au moins 2 ans en compagnie ou dans le milieu du spectacle vivant.
Les formations de l’Atelier de Paris offrent une rencontre intense que seule la relation directe avec le·la chorégraphe permet. Moment fort de transmission, de composition et d’échange, elles enrichissent le parcours pédagogique des danseur·ses professionnel·les, tant sur les connaissances que l’expérience.
Équipe artistique
Né aux Abymes, Guadeloupe, la première école de Léo Lérus est celle de la chorégraphe et pédagogue Léna Blou. Il y découvre la danse guadeloupéenne Gwoka et les danses contemporaine et classique. Suivant les conseils de son professeur, il intègre à 14 ans le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) afin d’y poursuivre sa formation de danseur contemporain. À la sortie du conservatoire en 1999, il débute sa trajectoire professionnelle comme interprète. Il danse au sein de différentes compagnies en Angleterre, Norvège, Suède, Danemark et Israël, dont la Random Dance Company (Wayne McGregor), la Batsheva Dance Company (Ohad Naharin) et la L-E-V Dance Company (Sharon Eyal/Gai Behar).
Dans la continuité du mouvement, de la composition et de la pédagogie des différents créateurs avec lesquels il a travaillé, il signe ses premières créations en 2010. Elles sont présentées dans différents lieux et festivals nationaux et internationaux : Festival Sur les Frontières à Chaillot – Théâtre national de la Danse, Paris ; Israël Dance Festival, Tel Aviv ; Holland Dance Festival, La Haye ; Musée d’Israël – Machol Shalem, Jérusalem.
Affirmant son attachement à la culture guadeloupéenne et à son île natale, Léo Lérus cherche à explorer et approfondir son lien avec le Gwoka et creuser son héritage culturel, tout en s’inspirant des ouvertures de la danse contemporaine. Suite à sa résidence de recherche « La Fabrique Chaillot » fin 2017 à Chaillot – Théâtre national de la Danse, il crée Entropie au Théâtre 71, Scène Nationale de Malakoff en 2019. La pièce reçoit le Prix du Public à l’occasion du concours PODIUM édition 2021. Elle sera adaptée pour l’ensemble chorégraphique du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse Paris en 2024. Avec le soutien du Ministère de la Culture (« Mondes Nouveaux »), Léo Lérus crée en 2022 Gounouj In Situ, joué sur le site naturel de Grande Anse / Gros Morne à Deshaies en Guadeloupe. En 2024, suit Gounouj, l’adaptation plateau présentée à la Filature, Scène Nationale de Mulhouse.
De 2023 à 2025, Léo Lérus est artiste associé de ViaDanse Centre Chorégraphique National de Franche Comté à Belfort sous la direction de Héla Fattoumi et Eric Lamoureux.
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