Nina Berclaz

Présentation de projet en cours de création

Open studio

jeudi 21 novembre 202418 h 30

30 minutes suivi d'un échange

Gratuit sur réservation

Avec le Centre Culturel Suisse. On Tour

Nina Berclaz présente sa pièce en cours de création Des Originaux, de Suzanne à Marie-Louise, de Nina à Kim, à l’occasion de la Swiss Dance Week à Paris. C’est le premier volet de sa trilogie pluridisciplinaire Mise à Jour qui explore les questions d’appropriations culturelles, de danses macabres, de vêtement habité, d’incarnation des ancêtres et de mysticisme comme carrefour entre absurde et sérieux sous le prisme d’une approche féministe.

Pour ce premier volet, Nina prend les reliques vestimentaires de son aïeule comme des partenaires de danse et cherche avec eux la rencontre des générations, des styles de danse, des cultures, des problématiques d’oppressions dans un acte aussi politique que poétique : une forme de réconciliation. C’est pour répondre à une invitation, celle de jouer dans un festival féministe à Kinshasa en RD.Congo qu’elle choisit de partir avec les vêtements de son arrière-grand-mère, Suzanne. Nina provoque une rencontre improbable et complexe entre ces reliques et le premier tube panafricain de Rumba congolaise, Marie-Louise de Wendo Kolosoy, sorti du vivant de Suzanne.

De son temps, la chanson Marie-Louise, a connu un tel succès qu’on lui accordera le pouvoir de réveiller les morts et de faire danser les génies du fleuve si on la joue aux alentours de minuit. Cela lui vaudra d’être accusée de satanisme et à son créateur d’être excommunié par les missionnaires catholiques belges de l’époque. Suzanne n’était pas belge, mais elle appartenait à cette société bourgeoise et coloniale européenne où son corps de femme subissait la contrainte par le diktat de la mode de son époque. C’est cette violence inée aux sociétés occidentales que Nina met en relief en se balançant avec ses partenaires sur une musique qui, quant à elle, est le fruit d’un métissage culturel jaillit au beau milieu d’une société oppressée. La Rumba congolaise reste encore aujourd’hui, le style musicale le plus influent du Congo.

Cette pièce est un solo pour plateau où Nina est accompagnée de Thea Soti qui habite et texture par sa présence et son travail sonore la périphérie des espaces, elle peut nous faire entendre les fantômes. Les archives matérielles et immatérielles précitées deviennent alors ces âmes vivantes à partir desquelles des interactions aussi brûlantes que rénovantes se construisent.

Équipe artistique

  • Chorégraphie, costume et performance : Nina Berclaz
  • Création sonore et performance : Thea Soti
  • Production : Sarah Mercadante

Nos partenaires

Production

  • Partenaires : Yambi City Festival, Festival Haïti Monde