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Un élément chorégraphique qui semble, pour moi, résister à chacune de mes pièces, c’est le tremblement, l’oscillation, la secousse. Cette sensation d’un corps qui se tient là, debout, qui résiste à l’effondrement d’un monde qui part à la renverse. J’envisage ce workshop comme une aubade tapageuse donnée au lever du jour, pour résister au monde en plein sommeil. Dans de longues improvisations, nous irons vers l’incarnation d’un corps énergétique en sursaut, engagé dans une trombe de gestes jaillissants, hachés, marmonnés avant d’éternuer : fausse alerte, pré-mouvements, pré-sauts, ces vont et vient qui mènent irrésistiblement à osciller dans l’espace, balancer, balloter, s’ancrer dans les sols, s’approcher à la longue d’un frémissement général. Un mouvement collectif à mener en écosystème et où l’élan d’agir, qui précède l’action, sera l’élément primordial de la recherche chorégraphique.
Équipe artistique
Tatiana Julien
Formée à l’université Paris VIII et au CNSMDP, Tatiana Julien est interprète pour plusieurs chorégraphes, dont Thomas Lebrun, Olivia Grandville et aujourd’hui pour Boris Charmatz, ainsi que chorégraphe de sa compagnie, Interscribo, depuis 2011. A la croisée des langages, sa compagnie explore des objets spectaculaires hybrides pour plateau et in-situ, mêlant professionnel.les et amateur.ices. Les créations engagent le public dans des dispositifs enveloppants et déploient le fantasme d’une danse qui se contamine, qui suscite de l’empathie. Le son, la lumière et le texte en sont des éléments primordiaux. Le corps s’engage dans ces paysages immersifs comme un cri perçant, traversé par son contexte, chargé d’une force vitale persistante.
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